PARIS, le 23 Mars 2005

L’examen de la loi issue de la commission paritaire confirme le renoncement à faire réussir tous les élèves. Elle a écarté toutes les propositions formulées par les personnels en faveur de la réussite des enfants et des jeunes : développement du travail en équipe, transformation de l’école avec plus de maîtres que de classes, développement de la formation continue, ...

La discussion au Sénat n’a pas introduit de modifications susceptibles de modifier l’appréciation des enseignants du premier degré vis-à-vis du projet de loi pour l’école :

87 % d’entre eux estiment que le loi n’améliorera pas le système éducatif selon un sondage CSA commandé par le Ministère.

Outre un socle « étriqué », c’est en introduisant un amendement préconisant l’information sur les méthodes de lecture syllabiques que le Sénat prétend améliorer l’apprentissage de la lecture. Avec l’insistance sur le recours au redoublement, ce sont deux propositions qui laissent croire que le recours « aux bonnes vieilles méthodes » permettraient de réduire le nombre d’élèves qui ne maîtrisent pas les connaissances nécessaires à l’issue de l’école élémentaire !

Le Sénat a confirmé l’affichage d’éléments de programmation budgétaire introduits à l’Assemblée Nationale (107 millions de francs par an en 2006, 2007 et 2008 dans le premier degré) tout en précisant que les enseignants des écoles bénéficieront des moyens actuels des Réseaux d’Aide pour les mettre en place : aucun moyen nouveau n’est donc prévu au service des enfants en difficulté. Le recentrage des Zones d’Éducation Prioritaire sur les établissements les plus en difficultés, comme le propose le Sénat, ne peut constituer à lui seul une politique de relance du système éducatif dans ces secteurs. Dans un autre amendement le sénat prévoit d’augmenter de 20 % le nombre d’enseignants suivant une formation continue. Atteindre cet objectif nécessite la mise en place de nouveaux moyens que ne prévoit pas la loi.

C’est pourquoi le SNUIpp renouvelle sa demande de programmation de moyens nouveaux, d’un collectif budgétaire pour le rentrée 2005, d’ une autre politique éducative qui contrairement à celle de proposée par la loi Fillon permette la réussite de tous. Il appelle les enseignants des écoles à participer massivement, avec les parents d’élèves et les lycéens à la journée de manifestations du 2 Avril 2005.

Cette nuit pendant que nous dormions....la loi FIllon a été votée

Cette nuit pendant que nous dormions....la loi FIllon a été votée