Une réunion de travail sur le thème « Ecole du socle » a eu lieu à l’inspection académique.

L’administration a développé l’idée d’une plus grande fluidité dans les parcours scolaires des élèves. La notion de continuité et de cohérence est importante. Pour elle, il est indispensable d’avoir une unité autour du socle commun de compétences. Les liaisons CM2/6ième ne sont plus suffisantes. Il faut aller plus loin.

Une expérience devrait être lancée avec un périmètre géographique : les collèges de Prayssac et l’école de Prayssac ; le collège de Martel et les écoles du secteur de recrutement du collège.
Travail donc en proximité pour l’un et en réseau pour l’autre.

Un périmètre pédagogique a aussi été défini : travailler avec les cycle 3 et la 6ième.
Il s’agirait d’interventions partagées concernant les enseignants. Les PE pourraient faire de la remédiation en collège et les Prof de collège intervenir dans les écoles.

Un étalement du programme cycle 3 pourrait se faire sur 4 ans et non plus sur 3 ans.

Cette expérimentation se ferait sur la base du volontariat dans le cadre de l’article 34 de la loi de 2006 régissant les expérimentations.

Tout cet enrobage à tendance pédagogique pour faire passer la pilule.
Comment promettre des moyens alors que le budget prévoit des coupes sombres dans les postes ?

Que vont devenir les élèves qui ne seront pas scolarisés sur ces collèges ou ceux qui viennent d’ailleurs ?

Comment stabiliser les équipes pédagogiques ?

Quelle véritable formation proposera l’administration ?

Quelques questions qui sont posées par l’expérimentation ?

Mais on pourrait aussi se demander dans quel but.

L’administration nous a informés que c’était du gagnant/gagnant. Gagnant pour les élèves ( plus de réussites ?), gagnant pour les enseignants.

Mais est-ce pour faire vraiment réussir les élèves ?

Pour vraiment offrir de meilleures conditions de travail aux enseignants, moins stressantes.

Dans ce cas, cela reviendrait à dire que l’échec scolaire vient du collège alors que l’on sait bien que plus de 15% d’élèves rentrent au collège avec des difficultés.

L’objectif de cette expérience est bien ailleurs. Dans la droite ligne de la Réforme Générale des Politiques Publiques, il s’agit à terme de casser les statuts des enseignants pour uniformiser leur temps de présence sur celui du premier degré ( et non l’inverse bien sur) et de les faire intervenir à n’importe quel niveau ( de la maternelle à la 3ième), de rendre la gestion du système plus souple. Tout cela dans un contexte budgétaire à la baisse.

La FSU a dénoncé cette expérimentation dans un contexte de court terme, sans vraiment de moyens d’accompagnement.

Ecole du socle : où veut nous amener l'administration ?

Ecole du socle : où veut nous amener l'administration ?