Dans l’article de « La Dépêche du Midi » du mardi 30 août, M. Viala, inspecteur d’Académie, communique, le jour de la rentrée, son intention de « réduire les inégalités ».

La fédération des parents d’élèves FCPE, et les syndicats enseignants SE-UNSA , SGEN-CFDT et SNUipp-FSU partagent cette louable intention, mais rappellent que les décisions de carte scolaire imposées par M. Viala vont à l’encontre de cet objectif.

En effet, ont été supprimés pour cette année scolaire :

· Un poste d’enseignant spécialisé au CMPP de FIGEAC

· le poste d’enseignant spécialisé à la Maison d’enfants « la main » qui accueille des enfants placés par la Protection Juridique de la Jeunesse.

· 1 poste d’enseignant spécialisé du « dispositif relais » pour les collégiens en rupture de scolarité. (il reste 1 seul poste)

· 1,5 poste de SEGPA (enseignement général et professionnel adapté pour collégiens ayant des difficultés scolaires.

· 1 poste d’enseignant spécialisé pour élèves handicapés présentant des troubles du comportement et de la conduite.

· 1 poste d’enseignant spécialisé pour élèves handicapés présentant une déficience motrice. (il reste un seul poste sur tout le département pour + de 25 élèves concernés)

· 4 postes d’enseignants spécialisés pour élèves présentant des déficiences mentales. Il reste 1, 5 postes pour tout le département

Toutes ces suppressions pour une seule création de C.L.I.S. (Classe d’Intégration Scolaire).

Tous ces postes étaient parfaitement justifiés et adaptés à notre département. Des dizaines d’élèves en grande difficulté ou handicapés et les enseignants qui les accueillent n’auront plus d’aide pédagogique spécialisée ou bien auront une aide considérablement réduite.

Par ailleurs, aucune disposition n’a été prise pour étoffer les RASED (réseaux d’aide pour les élèves en difficulté) et au contraire, 1 poste d’enseignant rééducateur a été supprimé. Les RASED seront contraints d’opérer des choix car ils ne pourront pas répondre à toutes les demandes d’aide des écoles maternelles et élémentaires, ni assurer pleinement leur mission de prévention.

Toutes ces décisions touchent de plein fouet les plus fragiles de nos élèves, qu’ils soient en grande difficulté ou handicapés, alors qu’au niveau ministériel on affirme que cela doit être une « priorité nationale ».

Enfin, concernant les élèves en situation de handicap, les organisations déplorent :

– que M. l’inspecteur d’Académie du Lot stigmatise les enfants présentant une déficience mentale et leur famille, en suggérant que la scolarisation de ces élèves au plus près de leur domicile « serait une intégration à tout prix qui n’irait pas dans une bonne optique ».

– qu’il n’associe pas à ses paroles les moyens pédagogiques nécessaires à une intégration scolaire réussie.

Réponse à monsieur l'Inspecteur d'Académie

Réponse à monsieur l'Inspecteur d'Académie