Dans la PARTIE 1/3 de notre dossier spécial enseignement explicite, nous avons traité de la manipulation sémantique qui visait à faire confondre enseignement explicite et instruction directe. Cela devait permettre de mieux faire accepter - et même de mieux prescrire - l'instruction directe en formation obligatoire, dans les programmes et les manuels. Nous avons déconstruit le scientisme, toujours condamné à isoler les évènements et à faire l'impasse sur le sujet (Meirieu). Nous avons vu que plusieurs chercheurs parlent de pseudoscience à propos des travaux cités dans la synthèse de recherche officielle du conseil supérieur de l'éducation nationale. A minima, le choix des données volontairement retenues et non retenues remettent en cause l'objectivité scientifique. Dans cette deuxième partie, nous allons nous attarder sur l'instruction directe en elle-même : en quoi consiste t-elle ? Nous allons voir pourquoi elle n'est pas souhaitable pédagogiquement, en tout cas pas comme une méthode totalisante, obligatoire et prescrite. Nous verrons dans la PARTIE 3/3 que cette instruction directe est imprégnée d'une idéologie politique managériale et libérale.